lundi 21 novembre 2011

"Peler, muer, se défaire de ses possessions, voilà des préparations pour une nouvelle vie ", écrit Meg Stuart alors qu’elle répète encore VIOLET, sa nouvelle création.
VIOLET est une énigme, une pièce sans trame narrative, dont le titre évoque une fleur, une couleur, un prénom.
Les cinq danseurs ne quittent jamais la scène et sont immergés dans un paysage mental pour faire un voyage intense, physique et sans issue, comparable à un « trip » sous drogue, une hallucination.Pas de mots, seulement un travail subtil de la voix couverte par le son de la batterie et une musique électronique jouée live, des vibrations traversent les corps comme dans un concert de rock. (extrait du festival d'Automne à Paris 2011)


Moi, je l'ai vécu comme l'émergence de la folie chez 5 individus, tellement seuls, isolés.
La musique s'épaissit au fur et à mesure de leurs mouvements répétitifs et saccadés, elle monte en puissance pour ne faire qu'un cri.
Oppressée par leur folie, faisant miroir à la mienne. Jusqu'où peuvent-ils aller? Jusqu'où puis-je accepter?
J'ai envie de crier STOP, là c'est ma limite!
Arrêt, enfin le calme après la tempête....qui arrive avec un poid si lourd qu'il me fais encore changer d'avis... ça non plus je ne le supporte pas!
Petit à petit les corps se croisent, communiquent, des liens se tissent...je m'apaise, nous ne sommes plus seuls.
Je sort avec la sensation d'un combat entre la fusion avec la folie de l'autre et la peur panique m'amenant à fuir.

Merci.

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